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Maison Q-ZEN : mode d’emploi

Depuis 2010, la Région Wallonne a entrepris plusieurs initiatives dans le cadre de ses engagements environnementaux européens avec la réglementation PEB. En 2021, la Wallonie a décidé d’aller plus loin avec les bâtiments Q-ZEN. Cette réglementation s’inscrit dans le cadre de la directive européenne qui a pour but de favoriser la construction de bâtiments qui respectent l’environnement tout en assurant la qualité de vie de ses résidents. Depuis 2017, toute nouvelle construction se devait déjà de respecter les exigences du certificat PEB et obtenir au minimum le label B. Mais depuis janvier 2021, tout nouveau logement Q-ZEN doit obtenir le label A.

Source : Service public de Wallonie (2017), « Guide pratique pour construire votre logement Q-ZEN »

Le concept Q-ZEN : qu’est-ce que c’est ?

Le standard Q-ZEN, ou « Quasi » zéro-énergie, est un ensemble de normes pour la construction de bâtiments neufs. Le but est ici de réduire, voire supprimer, la consommation d’énergie pour le chauffage, la climatisation, l’eau chaude ou la ventilation. Pour y arriver, l’énergie primaire engendrée par la construction du bâtiment se doit d’être compensée par les performances énergétiques optimales des installations.
Un bâtiment Q-ZEN est un bâtiment bien isolé et étanche à l’air qui utilise des énergies renouvelables pour chauffer la maison et l’eau grâce à des systèmes performants.

Les avantages du standard Q-ZEN

• Un confort de vie optimal
• La diminution de la facture d’énergie
• La satisfaction de participer à la lutte contre le changement climatique

Les différentes exigences Q-ZEN en détails

Il n’existe pas une seule solution, mais une multitude de combinaisons possibles pour que tous les aspects du bâtiment respectent les exigences Q-ZEN. Celles-ci sont un peu plus strictes que pour la précédente réglementation PEB et doivent respecter certains indicateurs:

Source : Service public de Wallonie (2017), « Guide pratique pour construire votre logement Q-ZEN »

1. Le niveau K inférieur ou égal à 35. Cet indicateur mesure l’isolation globale du bâtiment en tenant compte de l’isolation thermique des parois mais aussi de leur superficie, etc.. Celui-ci est calculé sur base du coefficient de transmission thermique des parois du bâtiment, la surface totale de déperdition et le volume chauffé.
2. Le niveau EW inférieur ou égal à 45. Ce niveau est une mesure du niveau de performances global d’un bâtiment. Plus il est bas, mieux c’est. Celui-ci prend en compte différents éléments qui constituent la consommation primaire annuelle totale du bâtiment par rapport à un bâtiment de référence. En effet, le niveau EW est le rapport entre la consommation d’énergie primaire annuelle pour, entre autres, le chauffage, l’eau chaude et la consommation d’un bâtiment de référence. A noter que cet indicateur diminue la consommation du bâtiment en tenant compte de l’autoproduction d’énergie.
3. Le niveau Espec inférieur ou égal à 85 kWh/m2 par an. L’Espec mesure la consommation spécifique d’énergie primaire par rapport à la consommation annuelle d’énergie primaire destinée au chauffage, refroidissement et l’eau chaude. Comme pour le niveau EW, cet indicateur tient en compte de l’énergie générée par la cogénération ou le photovoltaïque.
4. La surchauffe du bâtiment ne peut dépasser 6.500 Kh. Il existe toujours un risque que la disposition d’un bâtiment ne favorise un peu trop son exposition au soleil. Cette exposition peut devenir problématique en été, car elle engendre une augmentation de la consommation d’énergie pour refroidir la maison.
5. La valeur d’isolation U max basse pour les murs extérieurs, le toit et les sols mais aussi pour les fenêtres. Celle-ci est de 0,24 W/m²K pour le toit, les murs et le sol mais de seulement 1,50 W/m²k pour les fenêtres (comprenant le châssis et vitrage) et de 1,10 W/m²k pour seulement le vitrage.
6. Système de ventilation obligatoire pour assurer une ventilation efficace et limiter les pertes de chaleur.
7. Favoriser les énergies renouvelables : il n’y a aucune exigence quant au type de système de production d’énergie, vous êtes donc libre de choisir un système qui utilise l’énergie solaire thermique, photovoltaïque, pompes à chaleur, la cogénération ou la biomasse et bien d’autres encore.

Comment parvenir à une maison Q-Zen ? les 5 étapes clés :

1. Optimiser l’implantation du bâtiment avec une localisation intelligente

Il est important de prendre en compte l’orientation et la localisation du bâtiment pour réduire sa consommation d’énergie pour le chauffage et le refroidissement des différentes pièces de la maison. On minimise donc les ouvertures au nord avec des « locaux tampons » (pièces qui demandent peu de lumière comme le hall, la buanderie ou les WC) et on privilégie les grandes ouvertures au sud pour les espaces de vie.

2. L’isolation du bâtiment et son étanchéité à l’air

L’isolation est un des points les plus importants dans la construction d’une maison Q-ZEN. Il est impératif que les murs, toit, sols, portes, fenêtres et vitrages soient parfaitement isolés et étanches à l’air. Pour y arriver, il est important de veiller à respecter les valeurs Umax énoncées plus haut pour le sol, les murs, les fenêtres et le vitrage. De plus, il est conseillé d’optimiser la compacité de l’habitation pour garantir un score K inférieur à 35 comme recommandé dans les standards Q-ZEN.

3. Opter pour un système de chauffage et de production d’eau chaude performant et optimal

Grâce à la bonne isolation du bâtiment selon les exigences Q-ZEN, un système de chauffage conséquent n’est plus nécessaire. Un plus petit système efficient peut couvrir les besoins. Évidemment, il est conseillé d’opter pour une solution écoresponsable comme une chaudière de classe A fonctionnant à la biomasse par exemple. Pour ce qui est de la pompe à chaleur, il est recommandé d’opter pour une pompe de classe énergétique A++.

4. Assurer une ventilation dans tout le bâtiment grâce à un système de ventilation optimal

Un système de ventilation performant est essentiel pour assurer la qualité de l’air et minimiser les pertes de chaleur dans une maison bien isolée. Dans le cadre des exigences Q-ZEN, il est recommandé d’opter pour un système C qui favorise l’alimentation naturelle d’air et l’évacuation mécanique ou un système D qui permet de récupérer la chaleur de l’air sortant pour préchauffer l’air rentrant grâce à son système de double-flux.

5. Favoriser les énergies renouvelables

Aucune exigence de production d’énergie renouvelable n’est prescrite en Wallonie dans le cadre des maisons Q-ZEN. Cependant, l’installation de panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques est fortement conseillée car elle influence les niveaux EW et Espec positivement. Attention, il est obligatoire de réaliser une étude de faisabilité par un auteur d’étude de faisabilité agréé avant d’installer vos panneaux solaires.
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