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Maisons kangourou : plusieurs générations sous le même toit

La société et ses mœurs évoluent. Avec une population vieillissante, la demande pour des solutions d’habitat permettant aux seniors de conserver leur autonomie s’accroit. La maison kangourou répond à cette demande en proposant un habitat groupé intergénérationnel. Elle permet à plusieurs générations de cohabiter harmonieusement sous le même toit, qu’il s’agisse de familles liées par le sang ou sans liens familiaux. Horizon Groupe vous explique en détails cette nouvelle tendance.

Les caractéristiques d’une maison kangourou

La maison kangourou est une alternative pour ceux qui cherchent à combiner autonomie et proximité familiale. Son nom, inspiré du célèbre marsupial, évoque d’ailleurs une image d’un habitat protecteur et chaleureux.

Une maison kangourou consiste en deux unités d’habitation : une partie principale et une unité « annexe », subordonnée à la principale, souvent située au rez-de-chaussée. Chaque unité est conçue afin d’offrir intimité et confort à ses habitants et possède sa propre chambre et sa propre salle de bain, tandis que les espaces communs, tels que le salon ou la cuisine, sont très souvent partagés pour favoriser les interactions

Lorsqu’on envisage de construire ou de transformer une maison en habitation kangourou, plusieurs éléments sont à prendre en compte :

  • L’intimité : bien que la cohabitation soit au cœur du concept, il est essentiel de prévoir des zones privées pour chacun ;
  • Les espaces communs : il faut également prévoir de grands espaces communs pouvant réunir toute la famille ou tous les habitants de la maison ;
  • L’accessibilité : il convient d’évaluer les besoins de chacun. Les personnes âgées ou les personnes handicapées auront plus de facilités d’habiter au rez-de-chaussée et auront peut-être besoin d’équipements plus spécifiques. Il faut aussi prévoir des espaces extérieurs auxquels tous ont accès.
  • La flexibilité : une maison kangourou se veut modulable. Envisagez des panneaux coulissants pour modifier l’aménagement des pièces à l’envi. Cette adaptabilité est d’ailleurs une tendance architecturale de plus en plus en vogue.

L’habitat kangourou présente des avantages pour tous ses occupants : les seniors sont rassurés d’avoir des personnes de confiance auprès d’eux tout en conservant leur indépendance, et ils peuvent aider aux tâches quotidiennes ou à la garde des enfants, créant ainsi une dynamique d’entraide. Réciproquement, les habitants plus jeunes ou plus valides peuvent effectuer quelques courses pour les ainés.

D’un point de vue pécunier, l’achat et/ou la transformation d’une maison kangourou présente une économie par rapport à l’achat d’une seconde maison ou d’un nouveau terrain. Ses pièces, souvent plus petites, sont plus faciles à chauffer et représentent donc une économie d’énergie.

 

Quelques règles à respecter

Lorsqu’une maison est divisée en plusieurs logements, il faut généralement obtenir un permis. Heureusement, cette règlementation ne s’applique pas aux maisons kangourou si les travaux ne comprennent pas d’extension ou d’agrandissement de sa superficie totale. Dans ce cas, il suffit de déclarer à votre commune que vous comptez transformer votre habitation en logement kangourou. Des extensions ou modifications nécessiteront quant à elles l’obtention d’un permis.

Il est important de noter que, malgré la division interne, la maison kangourou est considérée comme une seule entité : elle ne disposera que d’une seule sonnette et d’un seul numéro. L’habitation doit également appartenir à une seule et même personne. Si les résidents plus âgés souhaitent apporter une contribution financière, il leur est possible de devenir copropriétaires d’une partie de la maison. Cependant, cette option peut se révéler complexe lorsque ce copropriétaire vient à décéder et qu’il a plusieurs enfants : le logement doit normalement être partagé entre ceux-ci. Nous conseillons donc vivement au résident plus âgé de rédiger un testament dans lequel il lègue la maison à l’enfant avec lequel il partage effectivement le logement. Idéalement, le résident doit disposer de suffisamment de patrimoine pour pouvoir « compenser » les autres enfants. Tout cela doit être soigneusement planifié pour éviter des complications ou des tensions futures.

Il existe d’autres règlementations spécifiques pour qu’une habitation soit considérée comme « kangourou » :

  • Le volume de l’unité d’habitation subordonnée ne peut pas dépasser un tiers du volume total de l’habitation.
  • L’unité d’habitation subordonnée est aménagée pour deux personnes maximum, de 60 ans ou plus, ou deux personnes très dépendantes

 

Aspects fiscaux

Si vous disposez d’une grande habitation familiale que vous souhaitez transformer en maison kangourou, vous pouvez le faire au taux de TVA avantageux de 6%. Pour cela, il faut que votre maison ait au moins 10 ans.

Si l’une des personnes que vous hébergez est handicapée et que le logement doit être adapté à ce handicap, vous pouvez bénéficier, en région wallonne, d’une prime d’adaptation qui s’élève à 50% du coût total des travaux d’une prime d’adaptation qui s’élève à 50% du coût total des travaux, pour un montant maximal de 3000€.

Plus qu’une simple tendance, la maison kangourou est le reflet d’un changement vers plus d’inclusivité et de solidarité entre les générations. En dépit des ajustements nécessaires, les bénéfices en termes de praticité, de liens sociaux et de qualité de vie sont colossaux. En envisageant ce projet minutieusement, la maison kangourou est un véritable havre de paix et de sécurité pour toutes les générations sous son toit.  Si vous envisagez s’embarquer dans cette aventure, nos biens les plus spacieux sont adaptées à cette vision d’habitat.

 

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